
Quel Président pour la RCA ?

Né le 11 Novembre 1966 à Zémio (Haut Mbomou)
Il a débuté ses études à l’école primaire de Zémio puis les a poursuivi au petit séminaire Saint Louis de Bangassou (Mbomou) ensuite au Collège d’Enseignement Général (CEG) de Bambari (Ouaka) et enfin au Lycée de Miskine (Bangui).
Il a obtenu son baccalauréat en 1986 et a fait son entrée à l’Université de Bangui à la faculté de droit et sciences économiques après un an au grand séminaire Saint – Charles de Bangui.
Licence et Maîtrise en Droit public (Université de Bangui).
Son premier emploi : Banquier
Ministère Chargé du Secrétariat Général du Gouvernement et en Relation avec le Parlement (Ministre 1997-1999)
Député (1999-2003).
Conseiller diplomatique à la Présidence de la République (2003 – 2006)
Enseignant depuis 2003
Ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (2006-2008)
Directeur – gérant de CAP – Chimie (2008 – 2009)
Entrepreneur et distributeur de produits chimiques (agrochimie, hygiène et environnement)
Ambassadeur, Représentant permanent de la RCA auprès des Nations Unies (2011 – Juillet 2013)
Sa vision politique
Les conflits militaro-politiques et sociaux qu’a connu la RCA au cours des deux dernières décennies parmi lesquels le chaos engendré par le régime du 24 mars 2013 ont souvent trouvé leurs justifications et/ou prétextes dans un Etat où règnent une insécurité caractérisée, la mal gouvernance, une justice insuffisamment rendue et parfois aux ordres.
C’est pourquoi nous proposons:
A – La protection et le respect des institutions républicaines
Le changement brutal intervenu le 24 mars 2013 a suspendu la constitution et liquidé toutes les institutions de la République. Il a institué une transition régie par un texte appelé charte de la transition. A l’issue de cettepériode une constitutionadoptée par la nation touteentière à l’image de celle de 2004 devra servir de Loi Fondamentale. Son strict respect et sa pleine application par tous ne devant souffrir d’exception ne peuvent que stabiliser le pays et garantir aux citoyens leurs libertés, droits et devoirs. C’est pour cette raison que toutes les institutions qu’elle a prévues doivent être mises en place, renforcées, dotées des moyens humains et matériels
nécessaires et rendues opérationnelles. Un accent particulier sera mis sur la protection des droits de l’homme, le partenariat renforcé avec la société civile, la lutte contre la corruption ainsi que la liberté de la presse et les partis politiques, acteurs non négligeables, dans une démocratie parce qu’animant la vie politique nationale et concourant à l’expression du suffrage.
Afin de réduire la crise de confiance qui règne entre les différents acteurs de la vie politique nationale, tout en offrant les conditions d’anticipation des conflits souvent générés par un déficit d’échange, un cadre permanent de dialogue et d’échange élargi à la diaspora sera créé comme recommandé par le Dialogue National d’octobre 2003 et celui de décembre 2009. Un Etat moderne ne peut constituer un espace d’épanouissement de ses citoyens et de ceux qui ont choisi d’y vivre que s’il remplit en ‘’bon père de famille’’ sa mission au service du bien commun autrement appelé intérêt général.
L’outil dont il se sert est une administration, qui, par sa permanence, transcende les régimes ; ajouté à cela, la neutralité de son personnel, contribue à cette fin. Ce qui justifie que, dorénavant, les commis de l’Etat doivent recevoir une formation adéquate non seulement pour former un esprit de corps nécessaire à la cohésion des femmes et hommes, soldats du service public, mais aussi pour leur inculquer les valeurs du dévouement en conformité avec un plan de carrière et un salaire revalorisé. Pour l’atteinte des meilleurs résultats, sera retenu comme principal critère le mérite axé sur le concours afin de faire asseoir le principe de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
B – De la réforme ou la création d’une nouvelle armée nationale et des forces de défense et de sécurité
L’avenir de la République Centrafricaine en tant qu’Etat, sa stabilité ainsi que la cohésion de son peuple se jouent et se joueront encore sur la qualité de notre Armée Nationale. L’institution militaire, de défense et de sécurité de notre pays a été et reste à la fois en partie responsable et victime des conséquences de la politique globale de notre pays. L’absence de leadership dans la chaîne de commandement de nos forces de défense et de sécurité, la politisation et l’ethnicisation dans le recrutement, l’indiscipline et l’absence ou l’insuffisance de casernes et garnisons tant en province que dans la capitale, l’insuffisance de logistique et le faible effectif des hommesrendent difficiles et très périlleux l’exercice des missionsassignées aux dites forces. Ainsi, proposons-nous, pour sortir notre armée du cycle du « baby sitting sécuritaire » où elle s’est installée (ou où on l’a installée) depuis plus de deux décennies, ce qui suit :
Un effectif de trente mille (30 000) hommes réparti de la manière suivante :
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Armée Nationale == 16 500 Hommes
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Gendarmerie Nationale == 7 500 Hommes
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Police Nationale == 4 400 Hommes
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Douane == 800 Hommes
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Eaux et Forêts == 800 Hommes
Les nouveaux recrutements devront se faire sur l’ensemble du territoire national en tenant compte des quotas alloués à chaque préfecture sur la base de critèresobjectifs dont celui de bonne moralité, d’intégrité, du volontariat et surtout du patriotisme. Car notre armée est appelée à refléter véritablement la composition géopolitique nationale et à cet effet, chaque goutte de sang versée par un de nos soldats blessé ou tombé sur le champ d’honneur, devra être ressentie par l’ensemble de la communauté nationale. Le concours sera obligatoire pour l’intégration de nos forces de défense et de sécurité. Les promotions aussi tiendront désormais compte non seulement du concours mais également de l’ancienneté et de la compétence.
Ces effectifs dont une grande partie sera mobilisée dans nos provinces nécessitent la construction de casernes à l’intérieur du pays pour leur offrir un cadre ou une base de vie décente et leur donner le goût d’être une armée de développement. Aussi, compte tenu de la nouvelle vision diplomatique de la RCA et sa participation à la paix et à la stabilité du monde, un contingent de 500(cinq cents) hommes de notre armée sera prélevé pour être mis à la disposition des Nations Unies, de l’Union Africaine et d’autres organisations sous régionales pour leurs opérations de maintien de la paix.
Cette politique doit absolument s’intégrer dans le vaste et salvateur chantier de la Réforme du Secteur Sécurité (RSS) en cours avec les partenaires extérieurs bilatéraux et internationaux afin de doter la RCA d’une armée et des forces de défense et de sécurité nationales et républicaines qui répondent aux exigences de notre temps.
C – Une justice indépendante et protectrice du citoyen
La reconstruction d’un Etat de droit moderne ne peut se faire sans une justice indépendante, à même de protéger le justiciable que celui-ci soit un particulier (citoyen ordinaire, étranger de passage ou vivant sur le territoire national), opérateur économique, entreprise voire l’Etat. Sans rester sur l’éternel constat, notre rêve est de voir renaître une justice accessible et égale pour tous. Cet objectif suppose un effectif suffisant des femmes et hommes de loi formés, équipés, aux conditions de vie améliorées afin de les mettre à l’abri du besoin, les protégeant par la même occasion des tentations de corruption. C’est le moment de résoudre enfin et définitivement la sempiternelle question de l’application du statut particulier et de la grille salariale des magistrats. Il n’est pas inutile d’assurer aux prisonniers un environnementcarcéral sain ainsi qu’un traitement humainen leur fournissant un cadre de vie et des repas décents.